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9 septembre 2012

Les Éparges !

Reprenons le fil des Mémoires de Georges HUBIN :

En faisant le serpentin sur les chemins, nous atteignîmes la Meuse à Dieue, au Sud de Verdun. Ca y était : nous étions bons pour les Eparges.
Les Eparges était la marotte de cette époque.
Il s'agissait d'une série de pitons qui se trouvaient dans l'angle mort de la ligne des tranchées allemandes partant de Saint-Mihiel et remontant vers la Woëvre, au-delà et à l'Est de Verdun et de sa ceinture de forts.
Notre commandement voulait à toutes forces réduire cet angle-là afin d'obliger les Fritz à quitter Saint-Mihiel et à nous permettre de nous servir et de la Meuse et du canal et du chemin de fer de Lérouville. Alors, on y fit les frais de grandes attaques qui, toutes, furent repoussées, et qui nous coûtèrent des pertes terribles, sacrifiées inutilement. Il a fallu attendre l'arrivée des Américains pour réussir cette entreprise-là.

En tous cas, quand nous nous vîmes à Dieue, en route vers l'Est, nous n'eûmes plus aucun doute sur notre sort : nous allions tâter, nous aussi, de ce charmant séjour.
Nous commencions à avoir l'habitude : jamais nous n'avions eu un bon secteur pépère comme il y en avait tant sur le front, nous y avions le privilège de nous trouver dans les endroits d'enfer. Dès qu'une fournaise s'allumait quelque part, pan ! on nous y envoyait !

Source : Georges HUBIN - Ma vie - Mes campagnes - Ma guerre  -  Tome V, avec l'autorisation de Michel EL BAZE

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