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Le blog du 147e RI
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19 février 2012

M. HAUDECOEUR, 45 ans environ

Un bleu de la classe 1917 vient annoncer la visite de son père à Paul RICADAT :

- Caporal me dit-il, mon père est venu me voir, il voudrait vous parler.

[...]Je sors et trouve un monsieur, 45 ans environ qui s'avance vers moi.

- Caporal, me dit-il, je suis venu voir mon fils et je n'ai pas voulu quitter la caserne sans vous serrer la main et vous dire toute ma reconnaissance pour l'accueil que vous avez réservé à mon fils et à ses camarades. Voyez-vous, j'ai fait mon service militaire il y a vingt cinq ans et, moi, j'ai été reçu sans ménagements pour dire le vrai mot, par des brutes. Aussi j'appréhendais un peu ce brusque changement de vie pour mon fils. Mais il nous a écrit et nous a dit votre bienveillance et votre bonté envers les hommes qui vous sont confiés. Je ne pouvais y croire. A quoi attribuer, selon vous, un pareil changement ?

- A la guerre, cher monsieur. Dès les premièrs combats, les barrières entre gradés et hommes tombèrent pour ne plius se relever. Et les rapports entre eux devinrent, sinon parfaits, du moins très confiants. Et, en ce qui me concerne personnellement, au fait que, comme vous, j'ai été incorporé avant la guerre. J'ai beaucoup souffert d'être rudoyé par des gens souvent sans instructuin ni éducation et dès ce moment, j'avais décidé que je serais toujours humain dans mes rapports avec mon entourage.[...]

Le monsieur et son fils invitent Paul à trinquer avec eux. Chaleureuse poignée de main du père.

[...] Je me souviens encore de son nom, il s'appelait HAUDECOEUR.

Source Petits récits d'un grand drame - Paul RICADAT, avec l'aimable autorisation de son fils

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