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Le blog du 147e RI
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21 novembre 2008

Camp de prisonniers de Göttingen

En parcourant les listes des prisonniers parues dans la Gazette des Ardennes, j'ai trouvé quelques noms de prisonniers du 147è présents dans le camp de Göttingen en 1915 :
Les Soldats : PELLERIN Emile, PIQUE Georges, POGET Pierre, QUEVREUX Alphonse, CHEVALOT Maurice, SAHUT Gilbert, SIMON Robert, TAMINE Victor, TISSON Léon, WUILLIME Henri.
Les Caporaux : CHAPUS Ernest, SOUFFLET François.
Les Sergents : PARPETTE Eugène et THOMAS René.

En poursuivant les recherches sur le site du projet Gutenberg, j'ai pu trouver un compte rendu de l'inauguration de la Maison du prisonnier et quelques numéros du journal du camp.
A noter la formule figurant au début du compte rendu de l'inauguration : " Travail, mais ne jamais désespérer".

Camp1_jpg

 Carnet d'un prisonnier paru dans le Journal du camp de Göttingen n° 1 février 1915

Par train spécial formé à Cambrai, j'ai quitté mon pays, la France, le dimanche 11 octobre 1914, à trois heures et demie de l'après-midi.
Le soleil d'automne, radieux comme un soleil de mai, semblait mettre une suprême beauté aux dernières choses tant aimées qui allaient mourir pour moi.
Dans un bruit de chaînes qui se tendent, le train s'ébranla. Des sanglots partirent près de moi. Comme un enfant, je me suis mis aussi à pleurer, silencieusement.
Il y a dans le départ pour l'exil quelque chose d'atroce. " Partir, c'est mourir un peu ", a dit le poète. C'est plus encore, c'est mourir vivant, c'est assister à sa propre mort.
S'en aller d'un lieu qu'on aime, c'est s'exiler du meilleur de son coeur, c'est sombrer lentement, interminablement... mais vous arracher !
Oh ! Le défilé rythmique des poteaux télégraphiques qui s'abattaient devant la porte ouvert des wagons avec des gestes brusques et tragiques. Et le panache de la fumée qui s'obstinait au regard comme la traîne de l'adieu !
Ou bien le long ruban de la route qui a l'air de se dérouler dans l'âme et dont on voudrait ramener à soi les plis, les plis impassibles et implacables dans leur fuite !...

P. A.

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