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Le blog du 147e RI
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2 avril 2009

17 octobre 1914 : curiosités allemandes...

Extrait du JMO du 147è RI :

Les travaux commencés dans la journée du 16 [octobre 1914] on été poursuivis le 17 [octobre 1914] ; mais, bien que la première ligne semble actuellement suffisamment forte pour résister à toute attaque et que la forme donnée au saillant ait été de nouveau modifiée de façon à présenter en quelque sorte 2 bastions, le Colonel commandant le régiment estime devoir envisager la constitution d'une deuxième ligne en arrière du saillant (voir croquis). La section du génie est chargée d'organiser cette deuxième ligne à laquelle elle a travaillé toute la journée.

9cie_oct_14
Position de la 9è Cie [2è bataillon] - échelle 1/40000 - source JMO du 147è RI

La journée du 17 a été marquée par des incidents curieux. Toute la matinée fut calme, plus calme qu'à l'accoutumée ; vers midi, sur le front du 2è bataillon, des appels sortaient de certaines tranchées ennemies en même temps qu'y paraissaient des drapeaux blancs. Un groupe de deux hommes, dont un officier sans arme et sans équipement, sortant de l'une d'elles, s'avançait à mi-distance des nôtres et présentait à un de nos hommes une enveloppe contenant une invitation à ne pas prolonger une lutte, soi-disant inutile, les Allemands ayant reçu des canons et des hommes en renfort ; d'autre part, rendant hommage à la bravoure de nos soldats, la lettre leur garantissait un bon accueil.
Les mêmes appels se firent entendre, mais sans succès devant d'autres tranchées du même bataillon.
Cependant, le Colonel commandant le régiment, prévenu du fait, donnait des ordres formels pour éviter tout rapprochement en dehors des formes prévues par le règlement et prescrivait de recevoir à coups de fusil quiconque renouvellerait pareille tentative. Un fait analogue se produisait sur le front du 1er bataillon où, en dehors de toute formes régulières, un pseudo-parlementaire ennemi, porteur d'un papier, demandait à entrer dans nos lignes.
La lettre n'était autre que celle déjà reçue par le 2è bataillon.
Sur l'ordre du Général de Division, le parlementaire était introduit dans les lignes et conduit au quartier général du la 4è Division où il a été dirigé sur le quartier général du 2è corps d'armée puis sur le quartier général de l'armée.
Tout le reste de la journée le drapeau blanc a continué à flotter sur plusieurs tranchées ennemies d'où l'on a réclamé à plusieurs reprises le parlementaire.
Sur le front du bataillon du 91è des manifestations du même genre ont eu lieu, mais le chef de bataillon prévenu a reçu les pseudo-parlementaires à coups de fusils.
Dans la soirée, sans doute pour se venger de ces tentatives infructueuses, l'ennemi a ouvert entre 17h30 et 19 h un feu violent de fusils, mitrailleuses et canons auquel il n'a pas été répondu.

Les pertes du régiment pour la journée du 17 octobre sont :
Tués : troupe 29 - blessés : officier 1, troupe 47
L'officier blessé est le Sous-lieutenant MONTAUX.

L'Adjudant Jean CORDONNIER est tombé le 17 octobre 1914, il avait 30 ans. Il est inhumé à la Nécropole nationale de St Thomas en Argonne - Tombe 1450.

147cordonnier

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