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2 février 2009

27 septembre 1914 : Servon - Melzicourt (3)

Des carnets du Capitaine RIGAULT :

Nous avons un réveil très calme. On entend des voitures s'en aller au loin. Peut-être est-ce un départ des Allemands ? En tous cas, ils ont laissé un rideau suffisant pour que nous n'osions pas le percer ! A 8h45, ils commencent à canonner Melzicourt. A 10h40, ils arrosent avec leurs 120. Est-ce du bluff encore ? 11 h, les Allemands commencent à canonner un peu partout dans notre secteur et surtout sur Melzicourt. Les roulements de voiture seraient-ils un ravitaillement comme l'autre jour dans le bois de la Grurie ? 15h30, le 328 se rentre à ses tranchées : le 105 allemand l'arrose de plus belle. L'attaque allemande vers Melzicourt semble de plus en plus probable. 15h45, notre artillerie commence à battre la croupe qui monte vers Melzicourt. Nous recevons bientôt l'ordre de contribuer à la défense de Melzicourt. A 17h45, le soleil commence déjà à se coucher. Les Allemands après avoir bombardé Melzicourt vont-ils y entrer ? Il ne semble pas. Ils bombardent du côté de nos réserves. 18h15, aux dernières lueurs du soleil couchant et avant le clair de lune qui va briller, je relève deux sections (1ère et 3è) par la 4è. Je reste quelque temps sur la première ligne. Quand je reviens vers 18h45 une sorte de petite attaque semble se produire à droite. Tout au moins la 5è tire tant qu'elle peut et effectivement quelques balles allemandes sifflent autour de moi, mais quand j'arrive au bois tout s'est tu. Je trouve AUBRY affolé de ce combat, qui ne veut pas que je laisse partir nos cuisiniers. Je renvoie, sur ses instances, ma 3è section en première ligne. Bientôt, la 8è [Cie] vient nous relever sans incident. Je reviens au poste de commandement. Mes hommes s'installent dans leurs abris de l'avant veille. A 23 h, encore une fusillade nourrie. Je vais à mes deux sections rassemblées sur le ventre, prêtes à la contre-attaque. Quelques balles allemandes sifflent, mais les Allemands ne semblent pas être sortis de leurs tranchées, ce qui n'a pas empêché la première ligne de tirer sans voir de nombreuses cartouches. Le Commandant JEANNELLE est furieux. Enfin nous nous recouchons tranquillement et il fait déjà très clair quand je me réveille paisiblement.

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Commentaires
L
Bonjour, j'ai publié sur mon blog un article concernant la mort d'un soldat du 72e RI à servon en sept 1914, il parle de l'intervention du 147e RI<br /> Je possède qques croquis sur ce secteur ête vous intéressé ? cdlt Laurent
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