Le Soldat Pierre LAGRANGE (1893 - 1955)
Le Soldat Pierre François LAGRANGE est mon grand-oncle paternel. De lui une photo d'identité datant de 1914 ou 1915, et une montre.
Né en 1893, il fut incorporé au 147è RI le 3 septembre 1914. Le temps de l'instruction et après avoir été nommé Caporal il se retrouva en ligne en janvier 1915.
Probablement emporté, ou une soirée un peu trop arrosée, il fut cassé de son grade en mars 1915 et remis 2è classe (relevé sur sa fiche matricule - AD Paris).
Pierre LAGRANGE en 1921
En avril 1915 il était à la 2è Cie du 1er bataillon. Il fut blessé une première fois le 5 avril 1915, lors de l'offensive de la Woëvre près de Pareid (55). Evacué, il est passé à l'hôpital de Verdun (du 6 au 11 avril 1915) où son nom figure sur le registre d'entrée (source SAMHA Limoges).
Il partit en convalescence jusqu'en juillet 1915. Après un passage par le dépôt pour une période d'instruction, il remonte en ligne en novembre 1915 jusqu'en août 1916.
Le 30 août 1916, il est de nouveau blessé à la face par des éclats d'obus à Estrées Saint Denis (80). Ces blessures nécessiteront de nouveau une hospitalisation et une convalescence plus importante jusqu'en mai 1917, ou il retourne à l'instruction jusqu'à décembre 1917.
D'après ses neveux et nièces, il disait qu'on lui avait refait le visage avec de la " peau de fesse ".
A l'issue de cette période il quitte le 147è RI pour être affecté au 65è RI. Il participera aux combats de ce régiment jusqu'en mai 1918, puis de nouveau une période d'hospitalisation pour maladie (tuberculose) et une convalescence, de retour en ligne de mi-juin 1918 à début juillet 1918. Nouvelle période d'hospitalisation et de convalescence d'un mois. Retour en ligne en août 1918, interrompu en octobre 1918 par une nouvelle hospitalisation et une convalescence jusqu'en novembre 1918.
L'Armistice sera signé alors qu'il est en convalescence. Il retourne à l'arrière jusqu'au 30 août 1919, date de sa démobilisation.
Il reçut la Croix de guerre le 25 décembre 1916, puis beaucoup plus tard, le 18 mai 1934, la Médaille militaire (JO du 9 juin 1934).
Il était titulaire d'une citation à l'ordre du régiment (étoile de bronze sur la croix de guerre) :
Très bon soldat, brave au feu. Blessé les 5 avril 1915 et 30 août 1916
(ordre du 147è RI n° 208 du 25 décembre 1916)
Il décède en 1955 à Étampes, où il est inhumé avec son épouse Flore CASTILLE avec laquelle il était marié depuis 1920. Elle décédera en 1968.