Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog du 147e RI
Derniers commentaires
Archives
Visiteurs
Depuis la création 271 324
22 décembre 2008

15 septembre 1914 - Bois de la Gruerie, Argonne

Après une petite interruption dans le cours du quotidien du 147è, je reprends en citant les carnets du Capitaine RIGAULT (publiés par son fils dans les cahiers du centre d'études argonnais) :

A 5h30, nous nous mettons en marche vers Saint-Thomas. Là, nous recevons des ordres extrèmement clairs et complets du Général CORDONNIER commandant la 3è DI ; il a comme brigadiers TOULONE et CARNÉ : on sent que cette division est commandée ! Mieux que la nôtre. Les convois ne doivent pas y rester en panne, ni les troupes s'y disputer les cantonnements. C'est la division qui a été victorieuse à Maurupt. Nous savons par l'ordre qu'elle a successivement, hier 14, chassé l'ennemi de Vienne la Vile, Saint-Thomas et Servon, que nous marchons vers Binarville, tandis qu'une brigade tient le défilé Vienne le Château - Le Four de Paris et que le corps colonial tient à Ville sur Tourbe et marche vers Cernay en Dormois.

A 8h45, nous sommes en position d'attente à l'embranchement des routes Saint-Thomas - Bianrville et Vienne le Château - Bianrville. Binarville est à 1 km.

Vers 10 h, nous recevons l'ordre d'aller nous poster dans le bois face à Binarville en passant par le Pavillon et la Fontaine aux Charmes, pendant que les autres bataillons du 147è, passant aussi par les bois, attaquent Binarville par la cote 212. Je suis en réserve du 2è bataillon.

Vers 11 h, je suis arrêté à l'intérieur du bois. Nous pique-niquons à l'intérieur du bois et, vers 15 h, j'envoie la 3è section à la lisière. Elle y est accueillie par un feu de mitrailleuses qui l'oblige à se reporter en arrière. Nous restons ainsi jusqu'au soir, sans ordre. Nous entendons un violent combat en arrière et à gauche. La nuit tombe. Le Capitaine SENECHAL se demande s'il doit battre en retraite, un sergent du 120è assure qu'il en porte l'ordre de son Colonel : nous revenons en arrière, tout en prévenant le Général de la 87è brigade qui nous donne l'ordre de nous replacer. A ce moment, la nuit tombe, il fait un noir de pois. Nous ne pouvons aller jusqu'à la lisière et nous restons à 1.800 m ; il pleut toute la nuit : les hommes dorment sous les arbres. Le 120è part. PIQUEUX prétend que toute sa compagnie a été détruite par les Allemands qui, après avoir levé la crosse en l'air, auraient titré sur eux à 30 m. CLARET a chargé sous le canon allemand. Le petit VENTADOUR a été tué.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Le blog du 147e RI
Le blog du 147e RI
Publicité