Citations à l'ordre de l'Armée
Suite du relevé des citations et décorations concernant les hommes du 147è RI figurant sur le Bulletin des Armées de la République - année 1915.
Ces citations font suite à des faits d'armes lors des combats d'Argonne dans le Bois de la Gruerie (fin 1914-début 1915).
Capitaine SPACENSKI : occupant avec sa compagnie une position extrèmement délicate, a été attaqué le 5 janvier [1915] par un bataillon tout entier. A résisté heureusement à 3 attaques successives, faisant subir à l'ennemi des pertes considérables et prenant de sa propre initiative les mesures les plus judicieuses pour arrêter l'ennemi.
(Commandait la 1ère section de mitrailleuses)
Lieutenant PEQUIN : a maintenu pendant plusieurs jours sa compagnie sous un feu intense et continu à quelques mètres des tranchées allemandes ; violemment pressé par l'ennemi qui avait pénétré dans la tranchée voisine, s'est tenu sans au premier rang, et a été blessé par l'éclatement prématuré d'un pétard qu'il lançait lui-même pour arrêter la progression de l'ennemi.
Portrait
(Commandait la 2è section de la 8è compagnie)
Lieutenant de réserve REGNIE : a commandé sa compagnie du 12 octobre au 31 décembre [1914] avec une autorité et une énergie remarquables ; l'a maintenue pendant 8 jours sous un feu violent et continu, à quelques mètres des tranchées ennemies. A été mortellement frappé, le 31 décembre [1914], en entraînant une partie de sa troupe à l'attaque pour reprendre des tranchées voisines dans lesquelles l'ennemi avait pris pied.
(Mort pour la France le 31 décembre 1914 lors des combats du Bois de la Gruerie -51)
Portrait
Sous-lieutenant HUGUENET : a défendu pendant 3 jours et 3 nuits des tranchées attaquées avec acharnement par un ennemi nombreux. A communiqué à tous les siens l'ardeur dont il est animé.
Sous-lieutenant MONCHY : son commandant d compagnie venant d'être blessé, a pris le commandement dans un moment particulièrement critique, alors que l'ennemi avait fait irruption dans les tranchées. A par son énergie et son exemple, contribué à arrêter l'ennemi dans sa progression, se maintenant sans cesse au premier rang. Blessé assez grièvement.
(Porté disparu le 1er mars 1915 lors des combats de Mesnil les Hurlus -51. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Sedan)
Sergent-major COCHIN : s'est emparé avec sa section d'une tranchée occupée par l'ennemi et s'y est maintenu, malgré les attaques réitérées de ses adversaires.
(Un Adjudant COCHIN est décédé le 14/04/1915, des suites de ses blessures à l'hôpital temporaire n° 4 de Verdun-55. Il est inhumé à Nécropole nationale du Faubourg Pavé à Verdun - Tombe n° 1959).
Sergent DUPIN : a, malgré un feu violent de l'adversaire, sauté, à la tête de sa section, dans une tranchée ennemie, s'y est installé et a résisté victorieusement à tous les retours offensifs dirigés contre lui avec une extrème violence.
Portrait
Soldat SALSON : entouré par un groupe de soldats ennemis, s'est dégagé en en tuant plusieurs, et, par son énergie indomptable, a empêché les autres de se rapprocher d'une mitrailleuse dont ils voulaient s'emparer.
Portrait
Caporal CHAUFFAT : détaché en petit poste en avant de la première ligne et menacé par l'attaque d'une demi-compagnie ennemie, n'a pas hésité à faire ouvrir un feu violent sur cette attaque. Par l'efficacité de son tir, a déterminé la retraite de la fraction ennemie. Les Allemands étant revenus et menaçant de l'entourer, a résisté pendant 24 heures et n'a quitté son poste qu'après en avoir reçu l'ordre.
Soldat PROST : jeune soldat de la classe 1914. Debout au-dessus de la tranchée, tirait à bout portant sur les Allemands qui cherchaient à l'aborder. Est tombé grièvement frappé en criant : " Vive la France ! "
Soldat GRIERE : a fait preuve du plus grand courage en montant sur le parapet de sa tranchée d'où il a tué plusieurs Allemands qui tentaient de se glisser sur un des flancs de la position.