Citations à l'ordre de l'armée
Relevées sur le Bulletin des Armées de la République - mars 1915
Sergent BREVIER : le 29 novembre [1914], appelé à participer à une contre-attaque avec sa section de réserve, l'a entraînée à l'assaut avec une admirable bravoure, et a pénétré le premier dans la tranchée qu'il a reprise. Blessé antérieurement, revenu sur le front le 13 novembre [1914].
(Mort pour la France le 30 décembre 1914 lors des combats du Bois de la Gruerie - 51 )
Soldat BARROIS : blessé déjà 2 fois. Toujours intrépide, s'est distingué récemment encore comme lanceur d'explosifs. Courage exceptionnel.
Soldat BOUVILLE : toujours prêt à toute entreprise hardie, est sorti de la tranchée et a réussi, en rampant, à lancer des grenades qui ont tué 3 pionniers ennemis. Blessé 2 fois récemment en lançant des grenades à bout portant sur l'ennemi.
(un Sergent BOUVILLE du 147è RI est décédé le 01/11/1915 près de Perthes et Tahure - 51)
Sous-lieutenant CARRIERE : alors que son colonel le félicitait pour sa valeureuse défense dans un bois a été de la part de ses hommes, du plus bel éloge que puisse recevoir un chef : " c'est à lui qu'on doit d'avoir résisté. Sans notre brave lieutenant, nous étions pris ". Blessé légèrement au bras et aux 2 cuisses, continue à lutter avec le plus bel héroïsme.
Sergent GIBERT : son lieutenant tué, a dirigé avec une extrème énergie la défense des tranchées bombardées et mitraillées ; a ramassé lui-même des bombes non éclatées pour les lancer sur l'ennemi.
Sergent CARREAUX : d'une superbe énergie physique et morale, électrise ses hommes dont il obtient tout ce qu'il veut ; blessé en lançant des pétards.
Capitaine GUEPIN : pendant 5 jours, défendant une position difficile, a déployé la plus grande activité et une énergie tenace pour conserver cette position en saillant à côté d'une tranchée enlevée et occupée par l'ennemi, malgré le feu et le bombardement constant auquel il était soumis.
(Commandait la 2è section de la 1ère compagnie).
Sous-lieutenant CLOCHE : dans la nuit du 4 au 5 décembre [1914], dans les bois, s'est élancé au cours d'une contre-attaque, avec une extrème vigueur, en tête de sa section ; a abordé les tranchées ennemies sous le feu de 3 mitrailleuses. Mortellement blessé.
(décédé des suites de ses blessures le 5 décembre 1914 à l'Ambulance divisionnaire de Ste Menehould - 51. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Sedan - 08)
Sous-lieutenant DEVIN : dans une contre-attaque, le 5 décembre [1914], s'est élancé avec la plus grande bravoure en tête de 2 sections malgré le feu violent des mitrailleuses. Blessé à la tête, a conservé son commandement, ne s'est fait panser qu'après le combat et a repris aussitôt son poste. Officier très énergique. 3ème blessure.
Adjudant COUVEZ : est allé spontanément au secours d'une section voisine violemment attaquée, a déployé la plus grande énergie pour organiser la défense ; mortellement blessé, a succombé dans la tranchée.
(Mort pour la France en décembre 1914 lors des combats du Bois de la Gruerie - 51)
Sergent Jules LEDUC : ayant reçu l'ordre de défendre à outrance sa tranchée violemment attaquée, a résisté jusqu'à la mort, remplaçant ses hommes au fur et à mesure qu'ils tombaient, s'est fait tuer à l'endroit le plus exposé.
Sergent LAUCEROT : le 1er décembre [1914], s'est lancé avec 10 hommes à l'attaque d'une tête de sape et, malgré la chute d'une bombe qui fit 2 blessés et ahurit sa troupe, continua son attaque et parvint, avec un homme sur le parapet de la tranchée ennemie.
Sergent COLIN : pendant 5 jours, dans les bois, a montré une énergie indomptable en conservant une tranchée en partie occupée par les Allemands et en les forçant enfin à l'évacuer.
Caporal LEROY : malgré une pluie de bombes, est resté crânement dans sa tranchée, après avoir eu la main droite enlevée, jusqu'à ce que son capitaine lui donne l'ordre d'aller au poste de secours.
Caporal LENOIR : le 29 novembre [1914], participant à une contre-attaque, s'est élancé à l'assaut, avec un entrain qu'il a su communiquer à tous ses hommes ; a sauté à leur tête dans une tranchée, tuant de sa main 4 Allemands.
Caporal DUCONSEIL : s'est établi en petit poste à 15 mètres de l'ennemi pour en surveiller les travaux et les mouvements ; blessé est resté à son poste et, par son exemple et son énergie, a maintenu ses hommes dans une situation très difficile.
Soldat HERPELUICK : a sauté le premier dans une tranchée, le 9 novembre [1914], a tué le premier Allemand rencontré et lui a pris son bouclier de sape ; a largement contribué à chasser l'ennemi.
(un Soldat HERPELINCK est décédé le 20/11/1914 à La Harazée - 51)
Soldat POULET : une mine ayant sauté, s'est précipité dans l'entonnoir pour se rapprocher d'une mitrailleuse ennemie qu'il a renversé à coups de pétards.
Soldat PLANTARD : blessé grièvement dans un combat corps à corps avec 2 Allemands qu'il a tués à la baïonnette.
Soldat DECAUDIN : lors d'une contre-attaque à la baïonnette pour reprendre une tranchée dans les bois, s'est élancé le premier avec une entrain admirable, craint : " Vive la France ! ", entraînant par son exemple tous ses voisins.
Soldat LEMER : le 28 octobre [1914], est sorti de la tranchée à 20 mètres d'une mitrailleuse ennemie, et, en rampant, est parvenu à lancer contre elle un pétard qui a détruit son masque et a provoqué son départ.
Soldat BOUILLARD : surpris en arrière par 2 Allemands au moment où il cherchait à détruire une mitrailleuse avec un pétard, s'est retourné sur eux et les a tués avec son explosif.
Caporal MERCIER : a tué 2 pionniers allemands à bout portant et, le 9 novembre [1914], est allé jeter un pétard de mélinite dans la tranchée ennemie. Toujours prêt aux coups d'audace.