Décorations (suite)
Relevées sur le Bulletin des Armées de la République avril 1915 :
Légion d'honneur
Capitaine SENECHAL : déploie depuis le début de la guerre la plus grande activité physique et intellectuelle jointe à une indiscutable bravoure. A commandé avec succès la défense du front le plus exposé, a réussi à s'y maintenir pendant 5 jours dans une situation des plus critiques, en organisant la défense pied à pied, à quelques mètres de l'ennemi.
(Commandait la 8è compagnie)
Capitaine GIRARDIN : s'est précipité revolver au poing sur les ennemis qui avaient fait irruption dans l'une de ses tranchées. En a tué 2. Grièvement blessé par une bombe, n'a consenti à quitter sa compagnie qu'après avoir été remplacé par un officier d'une compagnie voisine.
(Officier de détails du régiment)
Capitaine LECOMTE : chargé de la défense d'un saillant très exposé, a fait preuve, pendant 2 périodes d'occupation, des plus belles qualités militaires. Attaqué à outrance pendant 3 jours et 3 nuits, après avoir perdu 2 chefs de section et 3 sergents, s'est prodigué dans les tranchées pour diriger lui-même la résistance pied à pied et a su partout rendre la confiance.
Sous-lieutenant de réserve MONTAUX : a très énergiquement commandé sa section sous un feu très violent d'artillerie, de mitrailleuses et de mousqueterie ; a été grièvement blessé (amputation d'un bras).
Photo
Collection C. Lagrange
Médaille militaire
Sergent DECRET : le 29 novembre [1914] étant chargé d'une contre-attaque pour reprendre une tranchée où l'ennemi s'était installé à la faveur d'une explosion de mine, a fait à plat ventre la reconnaissance nécessaire du point d'attaque, a dirigé l'assaut à la baïonnette et a repris la tranchée en infligeant à l'ennemi 7 morts restés sur place ; a rapporté 15 fusils. A été blessé par brûlure au visage provenant d'éclat de bombe.
Sergent Gaston WATTEZ : pendant 5 jours et 5 nuits, serré entre 2 tronçons de tranchée occupée par l'ennemi, a tenu sa promesse de tenir quand même. Blessé, a attendu la nuit pour se faire panser et a repris son poste qu'il a su garder jusqu'à la relève, en combattant pied à pied.
Sergent Abel VANHOLME : énergie et bravoure remarquables depuisl e début de la guerre. A donné des preuves multiples de sa valeur du 27 au 31 octobre [1914], tour à tour lançant la grenade ou faisant le coup de feu de près. A eu la main enlevée par un éclatement de pétard et, venu se faire panser, s'est écrié : " Oh ! Si je pouvais seulement retourner à la tranchée ! ".