Georges HUBIN : 27 août 1914
Le lendemain, 27 Août, journée fatigante.
De violents combats s'étaient engagés en avant du village d'Inod [Inor], sur la Meuse, où l'armée allemande qui nous suivait à 24 heures près sur la rive droite cherchait à traverser le fleuve pour faire sa jonction avec l'autre armée allemande descendant par la rive gauche. Le Corps colonial de notre armée réussit à lui interdire le passage pendant toute la journée, et même, il put crever à coups d'obus le pont que le génie n'avait pas fait sauter.
Nous étions en soutien de ce Corps d'armée, c'est-à-dire en alerte et en mouvements continuels, soit dans les bois, soit dans les champs. Donc, journée dure qui se termina par une demi nuit passée dans les bois par une pluie battante. C'est là que nos sacs de couchage firent merveille ! Ils furent seulement un peu plus lourds à porter ensuite, car, bien que tordus énergiquement, ils étaient passablement mouillés
Bah ! A la guerre comme à la guerre, n'est-ce-pas ?
Source : Georges HUBIN - Ma vie - Mes campagnes - Ma guerre - Tome V, avec l'autorisation de Michel EL BAZE