Louis BRÉNON (1879 - 1914)

Le commentaire déposé par l'arrière petit-fils du sous-officier tué le 28 août 1914 à Yoncq (08) a été l'occasion de découvrir le nom de celui-ci : l'adjudant Louis, Eloi, Georges BRÉNON.

Gilles, l'arrière petit-fils, m'a précisé que Louis BRÉNON était un sous-officier rengagé à plusieurs reprises et que la tradition familiale rapporte qu'après son décès, sa veuve était restée sans ressources avec deux enfants. Pour subsister, elle cousait des uniformes : le seul souvenir de cette époque est la machine à coudre toujours dans la famille.

Ce qui n'est pas tout à fait exact.

Comme l'indique le Journal officiel du 30 mars 1916, Louise, la veuve de Louis, reçut une pension de veuve de guerre qui lui fut concédée avec effet à la date du lendemain du décès de son époux

Les enfants, quant à eux, furent très probablement pupilles de la Nation.

A partir de ces informations, j'ai recueilli la fiche mémoire des hommes

puis la fiche matricule qui permet d'ajouter que Louis était garçon de magasin lors de son incorporation au 91e RI en 1900 et qu'après avoir été nommé caporal en 1901, puis sergent en1903, il signa un premier engagement à l'issue de son service militaire, à compter du 1er novembre 1903 au 147e RI.

Il participa aux premiers combats en Belgique et fut tué le 28 août 1914 à Yoncq.

J'ai poussé les investigations dans la base de la Croix-rouge internationale, ce qui m'a permis d'apprendre qu'il était affecté à la 3e Cie du 147e RI.

Il avait reçu la croix de guerre à titre posthume en 1919 avec la citation suivante :

Excellent sous-officier modèle de bravoure et de courage. Tué le 28 août 1914 à son poste de combat.

Il reçut également la Médaille militaire à titre posthume en janvier 1920, comme l'indique le Journal officiel du 28 janvier.

Le nom de Louis BRÉNON est inscrit sur le monument aux morts de Sedan (08) et son nom figure parmi les 4.567 Rémois victimes de la guerre.