H = 2, un fracas d'apocalypse...

Le Lieutenant LE BERRE, montre en main, attendait, debout.

- Attention ! , dit-il. Couchez-vous ! Sac sur la tête, faites passer ! Guetteurs aux créneaux ! Les dernières minutes, les dernières secondes...

- Deux heures, hurla LE BERRE ! La liaison , à moi et...

Sa voit se perdit dans un effroyable tumulte, un grondement lointain, mille fois répercuté, secoua le sol, et en quelques secondes, un souffle formidable balaya la forêt, broyant tout.

La terre trembla d'un long frisson de cataclysme.

Le bombardement commençait, terrifiant, serré, s'amplifiant de seconde en seconde.

Le soleil, immuable, brillait, et peu à peu sa vivifiante lumière s'atténua dans la fumée, la poussière des explosions de milliers d'obus qui s'abattaient devant nous en un fracas d'apocalypse, sur les tranchées et les arrières allemandes.

Pendant deux heures, les canons tonnèrent sans relâche.

[...]

Nous devions nous élancer pour l'attaque... à quatre heures !

[...]

Tous mes remerciements au Mémorial de Verdun qui autorise la citation d'extraits de l'ouvrage de Jean BERTHAUD.

Merci de ne pas reproduire ceux-ci sans autorisation.