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Le blog du 147e RI
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12 août 2011

La catastrophe du 18 avril 1916

Le Caporal Gabriel GUELTON est tué le 18 avril 1916 dans l'explosion du poste de secours. Les circonstances de cette explosion accidentelle sont relatées au JMO du 147è RI.

Extrait du JMO du 147è RI - 18 avril 1916

La préparation d'artillerie faite dans la journée ayant pour effet de retarder nos travaux, la Division décide que l'attaque projetée n'aura pas lieu et sera reportée au 19.

Vers 10 h, des flammes partent du magasin situé à droite de la redoute occupée par le Lieutenant colonel et sa liaison et servant également de poste de secours. Un maladroit ayant jeté une allumette ou une cigarette, a mis le feu aux fusées éclairantes du magasin (300 environ) et en l'espace de quelques secondes un violent incendie se déclare dans la salle du poste de secours, où se trouvaient de nombreux blessés. Le magasin contenait également 5.000 grenades en caisses, l'incendie se propage aux caisses et de fortes explosions se produisent. C'est alors un sauve qui peut général vers les issues de la redoute.

La violence des explosions successives des caisses de grenades avait obstrué l'entrée donnant dans la salle occupée par le Lieutenant colonel, les chefs de bataillon BRUNET, VASSON, le Capitaine GARDET (convoqué pour la préparation d'attaque) et par des officiers d'artillerie venus en liaison. Il se trouvait que la porte d'accès du poste de secours était inutilisable en raison de l'incendie et des explosions de grenades. Tout le personnel de la redoute, environ 100 hommes, était voué à une mort certaine, soit par asphyxie, soit par écrasement de la voûte. Des hommes couchés furent piétinés, écrasés par ceux qui tentaient de fuir. En outre la fumée répandue par la combustion des fusées et la poussière produite par l'éboulement des murs et de la maçonnerie rendirent l'air des chambres irrespirables ; nombre d'hommes commençaient à être asphyxiés. Heureusement l'obus de la veille avait pratiqué près de la porte de sortie de la salle occupée par le Colonel, une brêche qui avait été dans le courant de la nuit rebouchée avec des sacs à terre. Au bout de 5 mn, l'explosion des grenades détruisit ce barrage et l'air put rentrer. Plusieurs hommes à demi asphyxiés purent se ranimer et sortir. Beaucoup malheureusement étaient déjà morts dans la salle utilisée comme poste de secours. Cet accident regrettable coûta la vie au médecin aide major MANGINI, Sous-lieutenant ROBINET (blessé la veille et soigné au poste de secours), médecin auxiliaire PARIS et à environ 25 hommes : mitrailleurs, téléphonistes, pionniers, brancardiers et infirmiers.

Environ 90 blessés passèrent au poste de secours de Souville après l'accident.

Les officiers dont les noms suivent furent blessés et surtout brulés et contusionnés :
Le Colonel BOURGEOIS, les Commandants BRUNET, VASSON, Chef d'escadron DE MONTAIGU, Capitaine GARDET, Sous-lieutenant DE LONGUEVAL, médecin auxiliaire MARCHAND, 2 officiers d'artillerie et 1 Aspirant. Tout l'état-major du régiment manquait ainsi que les 2 commandants des bataillons devant participer à l'attaque.

Le Général de Division désigne le Commandant LAMBIN du 120è pour prendre le commandement du régiment ; celui-ci assisté d'un gradé de la 8è Cie reprend la direction de l'attaque et passe toute la nuit à dicter ses ordres et à mettre tout le monde au courant des diverses phases que l'attaque doit comprendre.

Pertes de la journée :
Tués 1 officier et 15 hommes, blessés 7 officiers et 70 hommes, disparus 1 officier et 15 hommes.
(ce décompte ne correspond pas a priori à ce qui est indiqué dans le texte ci-dessus)

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