Un élcair de joie
[...] combien de fois avons-nous transmis :
- Faites passer qu'Un tel est tué.
Et parmi tous ces morts un Caporal réserviste de 24 ans avec lequel j'avais sympathisé dès mon arrivée. Il était du Nord et me disait souvent :
- Je suis sans nouvelles de ma femme et de mon fils de 6 mois. Je tremble pour eux.
Et justement, la veille, il m'avait dit, un éclair de joie dans les yeux :
- J'ai eu indirectement des nouvelles. Ils sont chez mes beaux-parents à Maubeuge. Ah ! que je suis heureux.
Pauvre gars, il ne les reverra jamais. Une balle en pelin front.
Source Petits récits d'un grand drame - Paul RICADAT, avec l'aimable autorisation de son fils