Sentinelles endormies ...

La section de Paul RICADAT doit garder une des issues du village de Favresse

[...]Notre premier soin est de dépasser de 50 ou 60 m la dernière maison. Au pied d'un arbre en boule nous postons une sentinelle double avec mission de nous alerter par des coups de feu en cas de danger. Revenus aux dernières maisons, nous entrons dans une cour de ferme et trouvons dans une cuisine des victuailles laissées là par les Marsouins du Corps colonial que nous avons relevés.  Nous leur faisons honneur et après nous être restaurés, nous partons, à deux, porter leur part aux sentinelles.
Nous les trouvons tous deux couchés au pied de l'arbre en boule et dormant profondément.

Quelle tuile !

Je les secoue tant et plus car ils dorment comme des enfants. Enfin les voilà réveillés et le ravitaillement que nous leur apportons les met sur pied.

Je leur fais promettre de rester debout, ils seront d'ailleurs bientôt relevés. [...]

Source Petits récits d'un grand drame - Paul RICADAT, avec l'aimable autorisation de son fils