Les sabots d'un cheval

Le 147è est à Champigneulles. Son stationnement se prolonge...

[...] Le Capitaine commence à s'inquiéter. Si l'ennemi surgissait sur notre gauche nous serions tous massacrés. Il charge le Sergent HUYGHES de partir jusqu'au bois à 300 mètres environ, avec une escouade, la mienne, pour explorer et tâter l'ennemi.
Nous partons l'arme à la main, colonne par un. Le jour baisse comme nous atteignons le bois, juste à l'entrée d'un large layon aboutissant à une clairière. Prenant ce layon pour champ de tir éventuel, nous nous couchons et observons. Collant l'oreille au sol, nous écoutons. Rien d'anormal, mais la nuit arrive vite. Heureusement que le clair de lune est des nôtres.

Le Sergent part seul et s'enfonce dans le layon. Nous apercevons sa silhouette jusqu'à 40 mètres environ. Il va plus loin et disparaît mais revient rapidement. Rien à signaler. Dès son retour nous écoutons de nouveau au sol.

- Qu'est-ce qu'on entend ? Écoutez les gars !
- On dirait les pas d'un cheval, de plusieurs peut-être.

Le Sergent commande :

- Mettez tous une cartouche dans le canon, le doigt sur la gachette, mais ne tirez qu'à mon commandement seulement.

Nos regards plongent dans cette obscurité, attentifs aux moindres détails. Nous entendons plus nettement le martèlement des sabots d'un cheval. [...]

A suivre

Source Petits récits d'un grand drame - Paul RICADAT, avec l'aimable autorisation de son fils

Comments

[Christophe]

Bonjoru Jean-Luc,

Elle est là :
http://147ri.canalblog.com/archives/2010/11/21/19656570.html

Amitiés,
Christophe

[machault]

Et la suite Christophe ? où est-elle ?

Amicalement

JL Arnould