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Le blog du 147e RI
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23 mars 2009

Nuit du 14 au 15 octobre 1914

Le Caporal HANNECART fut blessé dans la nuit du 14 au 15 octobre 1914, d'après l'indication portée sur sa fiche matricule.

Extraits du JMO du 147è RI :
14 octobre
Dans la matinée continuation du réglage pour la batterie de 75 (11è batterie) qui a envoyé son sous-officier dans la tranchée la plus avancée (ce sous-officier y a été tué dans la journée).
Réglage du tir pour la section de 65 de montagne ; ce réglage se poursuit péniblement vu les difficultés d'observation.

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Dans la journée une vigoureuse attaque de l'ennemi prononcée sur les tranchées formant la partie sud du saillant de Bagatelle - Pavillon, et soutenue par le feu violent d'une Cie de mitrailleuses, provoque, après que les chefs de tranchée ont été mis hors de combat, la perte de deux de ces ouvrages.
Cette perte entraîne celle de la tranchée qui barre la route, de celle qui à 25 m  en arrière, la doublait depuis la veille, ainsi que de la tenaille ébauchée la veille, sur l'ordre du Colonel, pour parer à l'enlèvement par l'ennemi de la tranchée la plus avancée.
Ces pertes successives nécessitent la constitution d'une ligne intermédiaire qui supprime le saillant, du moins sur cette partie de la 1ère ligne. Mais le Colonel décide qu'il faut reprendre les tranchées perdues. A cet effet la 10è Cie, en réserve auprès de son chef de bataillon (Cdt VASSON) est mise à la disposition du Cdt MALMASSON du 91è qui commande la bataillon intéressé.

malmasson

Il est décidé qu'une attaque à la baïonnette sera exécutée le soir même.
Une des pièces du canon de montagne est transportée sur une des tranchées les plus avancées, pour pouvoir battre de plein fouet les tranchées derrière lesquelles s'abritent les mitrailleuses allemandes.
Faute de reconnaissance faite à temps l'attaque ne peut avoir lieu le soir.
La nuit très noire, l'impossibilité de déterminer nettement les objectifs, ne permettent pas d'agir avant le jour. Dans la soirée le Cdt MALMASSON et le Capitaine WERNER (promu le jour même) viennent au PC du Colonel ; il est décidé que l'attaque aura lieu le lendemain vers 6 heures, après reconnaissance préalable par le Capitaine WERNER.
Dans la journée le Colonel apprend la triste nouvelle de la mort du Capitaine RIGAULT blessé le 12 octobre et du Lieutenant de réserve LAVAL blessé le 3 octobre, morts l'un et l'autre des suites de leurs blessures.
Les pertes du régiment dans la journée du 14 :
Tués : troupe 4
Blessés : troupe 10

15 octobre
Par suite des lenteurs de la reconnaissance, des difficultés d'entente pour le réglage du tir des deux artilleries, l'attaque à la baïonnette a été plusieurs fois différée.
Le moment opportun a passé. Cependant vers 9 heures, la 10è Cie, sans qu'une préparation efficace ait pu être réalisée par l'artillerie et le tir des mitrailleuses, essaie par trois fois de se lancer à l'assaut. Chaque fois que les deux premières sections, chargées d'attaquer, se lèvent, des décharges de mitrailleuses les fauchent. A son PC le Capitaine WERNER est lui même englouti sous le parapet avec une des pièces de la 3è section de mitrailleuses. Il se dégage mais couvert d'éclats d'obus ; l'attaque est manquée ; le Colonel qui s'est lui-même rendu au PC du Cdt MALMASSON pour mieux juger de la situation, ramène à son PC le Capitaine WERNER ; la 10è Cie dispersée se reforme tant bien que mal et remet sur pied 100 hommes environ. Elle n'a plus qu'un chef de section, sous-officier de réserve, (le Sous-lieutenant de réserve DU MASJAMBOT, blessé en se portant à l'attaque, n'a pas été retrouvé), qui en prend le commandement : le Sergent DELOR.
Tout le reste de la journée est employé à organiser le plus solidement possible la nouvelle ligne. Quelques tirailleries, quelques canonnades tiennent toute la journée nos tranchées en éveil, mais en résumé la fin du jour et la nuit ont été tranquilles, et, de notre côté, uniquement employées à des travaux de sape.
Dans la soirée arrivent au PC du Colonel 150 boucliers métalliques destinés à protéger le travail et le tir dans les tranchées.
Ils ont été utilisés surtout au saillant. Que ne sont-ils arrivés quelques jours plus tôt !
Ils eussent permis de lutter sur ce point à armes égales avec un adversaire admirablement monté au point de vue qualité et quantité de matériel.
Dans la journée le Colonel reçoit la douloureuse nouvelle de la mort du Lieutenant-colonel SAGET du 147è, survenue à la suite d'une blessure occasionnée le 26 septembre par un éclat d'obus à la tête.

saget

Les pertes du régiment pour la journée du 15 :
Tués : Troupe 1
Blessés : Officier 1(le Capitaine WERNER), troupe 6
Disparus : Officier 1 (le Slt ARDANT DU MASJAMBOT)

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