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20 mars 2009

23 juin 1918 - Martin à Anna

Le 23 juin 1918 (cachet illisible)

Bien chère épouse Belle Mère Fils

Venant de recevoir votre colis je m'empresse de vous en faire réponse. Tout et arriver en bon état, aussi je vous en remercie. Maintenant attendez quelques jours car j'ai de quoi me suffire pour l'instant, et puis je vous le demanderais dès que j'en aurais besoin. Parce qu'il va y avoir changement d'adresse un de ces jours, ce peut-être demain comme dans deux jours.
Voilà notre temps passé au CID, on devait venir pour 3 mois et demain ça fait le 4è. Cela fait qu'on a envoyé les mutations à la division et dès que cela sera arriver, il faudra aller rejoindre le régiment et d'autres viendront. Maintenant sera-t-il pour reprendre notre ancien poste ? Je ne le crois pas vue qu'il y en a des trop vieux et pères de 3 enfants. Pour moi comme je n'en ai qu'un, je suis consolé de mon sort : remonter en ligne, enfin il ne faut jamais désespérer. Cela peut faire mon malheur comme mon bonheur. La vie et si drôle.
Dès que je le saurais je vous le ferais savoir et je vous donnerais ma nouvelle adresse. Tout cela et embêtant et cela finit par dégoûter. Je ne suis pas le seul dans le même cas, il y en a d'autres.
Maintenant je ferais tout mon possible pour me faire évacuer. Je te remercie du papier à lettre que tu as bien voulu ajouter dans le colis. Le fromage et excellent. Ici le temps et très variable : tantôt il pleut comme il fait beau. Aujourd'hui c'est le vent.
Quand esse que tout cela finira ? Vous pouvez croire que c'est fatiguant. Si en remontant je pouvais revenir dans mon ancienne compagnie et la mitraille, cela me foutrait moins le cafard. Mais inutile d'y penser. Si seulement l'autre caporal qui était avec moi au TC revenait, il y aurait des chances que j'y revienne. La chance pour la canaille comme on dit. Il ne faut pas s'en faire. On et pas plus avancée.
Ne voyant plus grand chose à vous dire pour l'instant, je vais vous quitter en vous embrassant.

Recevez chère épouse Belle mère Fils mes meilleurs baisers.
Ton époux qui t'aime.
Martin

Bien le bonjour chez moi.
Embrassé le petit pour moi. Et-il content de rester en répétition, et cela lui sert-il ? Quand je viendrais, je verrais son progrès.
Y ma trigue [il me tarde]

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