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Le blog du 147e RI
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7 décembre 2008

JMO : 15 septembre 1914

Le 2è Corps d'armée doit continuer la poursuite vers le Nord. Le régiment fait partie de l'avant-garde qui comprend la 5è brigade, le 147è et 3 groupes d'artillerie aux ordres du Général commandant la 3è division d'infanterie.
Le régiment quitte Vienne la Ville a 5h20 et se porte au Sud de St-Thomas où il s'établit en formation de rassemblement : le 2è bataillon à l'Ouest de la route, Le 1er bataillon à l'Est, le 3è bataillon en 2è ligne.
A 8h30 le Colonel reçoit l'ordre de se porter avec le 2è bataillon sur le Pavillon route Vienne le Château - Binarville à 1.200 m au Nord de Vienne le Château.
A 9h40 le 2è bataillon reçoit l'ordre de se porter sur la lisière Nord du bois de la Gruerie, au Sud de Binarville et de s'y établir.
Le mouvement s'exécute de la façon suivante :
8è Cie à l'Est de la route de Binarville par la lisière du bois et le chemin à un trait parallèle de la route.
2 Cies (5è et 6è) par chacun des chemins partant de la Fontaine aux Charmes, 7è Cie en réserve.
A 11h les 1er et 3è bataillons arrivent au Pavillon, le 1er bataillon est porté sur la route Vienne le Château - Binarville vers la cote 176. Le 3è bataillon en réserve dans les bois au Sud du Pavillon.

fontaine_vienne
Vienne le Château - Le Pavillon (légende Bne) - Fontaine aux Charmes

La partie du Bois située à l'Ouest de la route Vienne le Château - Binarville est battue par des obus de 150 qui rendent cette zone très dangereuse.
Dès l'arrivée sur les positions les compagnies sont accueillies par des feux d'artillerie et d'infanterie ennemie à l'Ouest de la cote 176.
Dans un petit bois situé à 600 m une Cie de mitrailleuses allemandes vient s'établir.
A 15 h le 1er bataillon est renforcé par 2 Cies du 3è bataillon. La 11è Cie est disposée face au Nord dans les bosquets du chemin de la cote 176 à Servon. La 12è Cie en réserve dans le ravin au Sud. Ces 2 Cies sont destinées à empêcher un débordement de l'ennemi par la gauche.
La 1ère Cie et la 3è section de mitrailleuses s'établissent dans un petit bois de sapins au Nord de la cote 176 face au Nord et à l'Ouest.
Les 2è et 4è Cies sont portées sur la crête de la cote 176 face au Nord-Ouest, la 3è Cie en réserve à l'Est de la route.
Sur la lisière Nord du bois de la Gruerie, la 6è Cie se porte vers la cote 212, sur des tranchées ennemies faiblement défendues, traverse, et arrive à 50 m d'une batterie de 2 pièces d'artillerie dont les servants se sont repliés. A ce moment la 6è Cie se trouve sous un feu violent, partant d'une crête à 150m sur sa droite. Le mouvement en avant est arrêté et la Cie se replie en arrière à la lisière du bois. A sa gauche la 5è Cie en arrivant à la lisière trouve en face d'elle, à 200 m, des tranchées d'où part une fusillade très vive.
Par des reconnaissances, cette Cie constate que la portion du bois qui forme une avancée dans la direction du moulin de l'homme mort, est occupée par les Allemands.

binar1
Binarville, l'homme mort - source : geoportail.fr

La 8è Cie arrivée vers 13h30 à la lisière Nord du bois de la Gruerie, occupe cette lisière avec ses 4 sections déployées à cheval sur le chemin à un trait parallèle à la route Vienne le Château - Binarville mais ne peut gagner le saillant Nord-Ouest du bois qui est tenu par de l'infanterie allemande.
Une patrouille de Uhlans s'approche de la lisière du bois, cette patrouille est accueillie à coups de fusils et 1 Uhlan est tué, les autres se replient dans la direction de Binarville.
Aussitôt après, la crête située à 600 m au Nord de la lisière du bois, se garnit de fantassins allemands porteurs de mannequins qu'ils laissent sur la crête pendant qu'ils se précipitent dans les tranchées creusées à 50 m en avant.
L'ennemi ouvre le feu sur la lisière du bois, 2 mitrailleuses viennent s'établir sur la crête et dirige un feu violent sur la lisière.
La 2è section de mitrailleuses du Sous-lieutenant BRUYERE établie sur la lisière du bois à l'Est du chemin à un trait tire sur les tranchées ennemies.
Le Sous-lieutenant BRUYERE et les pointeurs de la 2è section de mitrailleuses sont blessés, les 2 pièces envoyées ne peuvent plus tirer.
A 14h15 l'ennemi pénètre dans le bois à droite et à gauche de la 8è Cie qui se trouvant cernée commence un mouvement de repli.
2 Cies du 120è qui arrivaient à la Fontaine aux Charmes par le chemin qui aboutit au petit bois Sud-Est du moulin de l'homme mort se mettent en liaison avec la 8è Cie.
Ces 2 Cies qui avaient l'ordre de tenir la lisière du bois entre la 6è Cie du 147è et la 8è s'y établissent.
La 8è réoccupe la lisière sauf dans la partie située à l'Ouest du petit chemin à un trait. Toute la partie du bois située à l'ouest de ce chemin est tenue par les Allemands.
La situation reste la même jusqu'à 19h, la 8è Cie n'a plus de cartouches, le réapprovisionnement est rendu impossible par la nature du bois et le mauvais état des chemins. A 19h30 les 2 Cies du 120è prononcent une attaque sur Binarville appuyée par le restant de la 8è Cie ; 60 hommes environ, l'attaque progresse jusqu'à la crête, l'ennemi qui avait évacué ses tranchées et s'était massé en arrière de la crête laisse approcher l'attaque sans tirer et feint même de vouloir se rendre mais à quelques mètres, il ouvre un feu violent sur l'attaque et prononce un mouvement enveloppant par la gauche.
Surpris par cette brusque attaque les Cies du 120è et la 8è Cie du 147è se replient sur la lisière du bois, poursuivies par les Allemands.
La 8è Cie regagne la Fontaine aux Charmes et vient se reconstituer au pavillon à 17h30 sur le front Ouest, les éléments d'infanterie qui se trouvent à la cote 176 subissent un feu violent des mitrailleuses qui cesse avec le jour.
Le Régiment passe la nuit sur ses positions de combat, les unités mélangées sont réorganisées.
Les vivres sont touchées au pavillon, la cuisine faite au Sud de la cote 188 lisière Nord de Vienne le Château, les aliments sont transportés dans la nuit par des corvées sur les positions de combat.

Les pertes éprouvées par le Régiment dans la journée du 15 sont :

Tués : officiers 2, troupe 21
Blessés : officiers 2, troupe 117
Disparus : troupe 87

Parmi eux il y avait les Soldats Lucien ANCIAUX, Léonce BEAURY, Désiré BODY, Désiré BONNET, Firmin BOUR, Alfred CASTELAIN, Abel CLAUSS, Gaston DAIME, Georges GILLERON, Emile GODART, Alphonse GOOSSE, Jules HULOT, Auguste JEAN, Georges LE JAY, Théodule MARSY, Camile NENON, Eugène OBÉ, Lucien OUDET, Jean-Pierre PESY, Jules WAFFLARD, Lucien WALTERY. L'Adjudant Albert SOUTTRE et le Sergent Louis FERIN.

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